Un doute s’installe ….
L’alliance thérapeutique et la confiance s’installent doucement avec votre cliente ou votre client, et bientôt, dans l’échange avec la personne, un doute s’installe : cette personne cherche-t-elle à me dire qu’elle a été victime d’agressions sexuelles ? D’attouchements ? De harcèlement ? D’inceste ? Et là, nous avons le sentiment confus qu’elle voudrait nous dire quelque chose de difficile.
Que faire en cas de connaissance ou de suspicion de violences sexuelles concernant une personne de votre clientèle et qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte ou d’un signalement ? A quoi la loi nous incite-t-elle ? Comment éviter l’erreur d’appréciation ?
Malheureusement ce cas n’est pas rare. Il convient de savoir quelle attitude adopter. On peut distinguer plusieurs cas et plusieurs solutions :
En tout état de cause, ne pas se précipiter, écouter la cliente ou le client, et non nos convictions, questionner stratégiquement.
Ne rien déclencher après la première consultation, sauf, bien entendu, si c’est la demande expresse de la personne qui vient pour parler et attend des conseils dans ce domaine ! Attendre la seconde rencontre pour faire avancer le sujet dans son souhait d’aller vers la plainte. Et s’informer si possible auprès des soignants (médecins, soignants, accompagnants, …) qui nous ont adressé la personne. Écouter …
Plusieurs cas de figure :
- La cliente, majeure ou mineure, vous est adressée par un soignant, en général pour de l’EMDR ou un accompagnement psychothérapeutique, sur la base d’une suspicion forte ou certitude de faits anciens ou récents.
- Autre hypothèse : c’est lors de votre accompagnement qu’apparaît la suspicion de violences sexuelles. Une bonne alliance thérapeutique vous permettra peut-être, si vos doutes se confirment, de convaincre la victime de se rapprocher d’une association ou de déposer plainte. Si la victime est mineure, un contact avec les parents et les soignants est impératif. Si elle est majeure, vous avez le temps de mettre en place la confiance qui va l’aider à prendre les bonnes décisions dans les délais légaux.
En tout état de cause, il faut écouter la demande
En cas de doute persistant sur la conduite à tenir, l’accompagnant, le psychopraticien, pourra s’adresser à l’association de victimes, en préservant bien entendu l’anonymat de la personne concernée. L’Association France Victime existe dans chaque département. Voir par exemple :
Les membres de la Fédération trouveront un document synthétique complet décrivant la plupart des situations et les attitudes à adopter, dans la rubrique Echanges Professionnels du site <ffpthi.org>
en cliquant ICI