Que faire en cas de connaissance ou de suspicion de violences sexuelles concernant

une personne de votre clientèle, et qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte ou d’un signalement ?

 

Malheureusement ce cas n’est pas rare. Il convient de savoir quelle attitude adopter. On peut distinguer plusieurs cas :

Ne rien déclencher après la première consultation sauf si c’est la demande du consultant ! Attendre la seconde pour faire avancer le sujet dans son souhait d’aller vers la plainte. S’informer si possible auprès des soignants qui nous ont adressé la personne. Ecouter …

 

  • La cliente, majeure ou mineure, vous est adressée par un soignant, en général pour de l’EMDR ou un accompagnement psychothérapeutique. Pour des faits anciens ou récents.

Il est probable que le soignant a envisagé ou procédé à ce signalement si la personne est mineure. Un contact avec ces derniers vous permettra de le savoir. Vérifier également qu’une information a été donnée à la personne concernant l’assistance apportée par les associations de victimes, présentes dans chaque département. Par exemple : http://www.france-victimes56.com/   pour le Morbihan.

  • C’est lors de votre accompagnement qu’apparaît la suspicion de violences sexuelles. Une bonne alliance thérapeutique vous permettra peut-être de convaincre la victime de se rapprocher d’une association ou de déposer plainte. Si la victime est mineure, un contact avec les parents et les soignants est impératif. Si elle est majeure, vous avez le temps de mettre en place la confiance qui va l’aider à prendre les bonnes décisions dans les délais légaux. En tout état de cause, il faut écouter la demande: quel est son objectif ? Dépasser ce traumatisme ? Oublier ? Trouver la force de porter plainte ? Selon quel timing ? Prendre le temps d’une bonne anamnèse est ici indispensable. C’est cela qui éclairera les bonnes décisions.

 

Que dit la loi concernant les mineurs ?

« Un mineur victime de violences à caractère sexuel (couramment appelée abus sexuels) fait l’objet d’une protection particulière. Il peut ainsi faire appel à des services spécialisés et déposer plainte seul. La loi prévoit que ces agressions sont punies plus sévèrement lorsqu’elles concernent des mineurs et allonge les délais pendant lesquelles des poursuites peuvent être engagées contre le(s) auteur(s) des faits. Les personnes ayant connaissance de ce type de faits doivent les signaler. (souligné par nous)

(https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2274)

En cas de doute persistant sur la conduite à tenir, l’accompagnant, le psychopraticien, pourra s’adresser à l’association de victimes, en préservant bien entendu l’anonymat de la personne concernée.

Voici ci-après un document synthétique décrivant la plupart des situations.

diagramme urgence VS

[document établi en collaboration avec le Conseil Scientifique et Technique de la Fédération des Praticiens]

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